La communauté se réunit pour fabriquer et donner des extensions de masque aux travailleurs de la santé en première ligne

Lorsque John Phillips, un fabricant d’enseignes de Kanata, a vu que quelqu’un sur Internet fabriquait des extensions de masque pour les travailleurs de la santé en première ligne, sa première pensée n’a pas été tout à fait ce à quoi on pourrait s’attendre.

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John Phillips
John Phillips

« J’ai trouvé qu’ils étaient mal conçus », se souvient-il dans un entretien téléphonique. « Et le processus était trop long, la chaîne de production n’était pas assez rapide. »

M. Phillips a donc fabriqué un échantillon d’extension de masque à l’aide de sa machine de découpe laser, mais il a rapidement compris que son modèle n’était pas au point.

Les extensions de masque sont destinées à soulager la pression sur les oreilles, où les élastiques ou lanières peuvent frotter contre la peau si le masque est porté trop longtemps. Si ces lanières ne sont pas bien ajustées, elles ne remplissent pas leur fonction.

M. Phillips a testé plusieurs modèles avant de trouver l’inspiration (qui est arrivée au milieu de la nuit).

« Le lendemain, en moins d’une heure, j’avais une pièce qui faisait un tiers de la taille de mon premier modèle, qui était dix fois plus confortable et qui fonctionnait parfaitement », raconte-t-il.

M Phillips a demandé à des amis de tester son invention. Lorsqu’ils lui ont donné le feu vert, il s’est mis au travail, découpant au laser des milliers d’extensions de masque. (Il peut produire 189 pièces par heure). 

M. Phillips et un groupe de ses amis ont livré les extensions de masque dans des hôpitaux, des pharmacies et des foyers de soins de longue durée à Ottawa et dans la région, notamment au Royal, à l’Hôpital d’Ottawa, à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, à l’hôpital Queensway-Carleton et à l’hôpital Montfort.

Il a fait don de plus de 5 000 extensions de masque jusqu’à présent, et a invité les organisations à le contacter si elles en avaient besoin davantage.

Un masque mieux ajusté pour davantage de sécurité

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L'extension de masque représenté à l'arrière de la tête

Les extensions de masque de M. Phillip se fixent sur la nuque, plutôt qu’à l’arrière de la tête. De cette façon, les lanières du masque ne touchent pas les oreilles mais maintiennent quand même le masque en place.

« Un masque mieux ajusté est un masque plus efficace. Et cela le rend beaucoup plus confortable », explique Virginia Kopan, une pharmacienne du Royal. « Mon visage est plus petit, et cette extension permet aux masques de bien rester en place. Autrement, ils me remontent jusqu’aux yeux. Ce dispositif permet au masque de ne plus bouger. »

M. Phillips a pour objectif de fournir des extensions de masque aux personnes qui travaillent dans le secteur de la santé et doivent porter un masque de qualité médicale toute la journée. 

Il considère que c’est sa contribution à la lutte contre la pandémie, et que c’est tout à fait normal. « Un jour, j’aurai besoin d'aide et quelqu’un sera là pour moi », ajoute-t-il. D’ailleurs, il s’est porté volontaire pendant les inondations du printemps et a ouvert sa maison à de nombreuses familles pendant la tempête de verglas de 1998.

M. Phillips est prêt à fabriquer des extensions de masque à plus grande échelle pour les distribuer, à condition que quelqu’un puisse prendre en charge les coûts et la logistique de l’expédition. Il partage également son modèle pour que d’autres personnes puissent les fabriquer. 

Consultez son site Web pour en savoir plus : www.BuzzArt.ca.


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David et Dianne Stickley avec leurs enfants, Caitlin (9), Aidan (11) et Evelyn (5) ont déposé des extensions de masque au Royal le 11 mai. La famille les a fabriqués elle-même avec son imprimante 3D. « Nous sommes très heureux d’aider les gens qui doivent porter ces masques tous les jours », déclare Dianne, qui estime qu’ils ont fait don de 1 000 extensions de masque au Royal et au CHEO. « Les enfants sont contents de faire leur part. »
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