Recourir à l’intelligence artificielle pour mieux comprendre notre cerveau

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Ted Hewitt, président du Conseil de recherches en sciences humaines; Navdeep Bains, ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie; Dr Michael J. Strong, président des Instituts de recherche en santé du Canada; Susan le Jeune d’Allegeershecque, haute-commissaire britannique au Canada; Dr Georg Northoff; Dre Maia Fraser et le député Will Amos.
Ted Hewitt, président du Conseil de recherches en sciences humaines; Navdeep Bains, ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie; Dr Michael J. Strong, président des Instituts de recherche en santé du Canada; Susan le Jeune d’Allegeershecque, Haut-commissaire britannique au Canada; Dr Georg Northoff; Dre Maia Fraser et le député Will Amos.

Le Dr Georg Northoff, qui travaille à l’Institut de recherche en santé mentale du Royal et à l’Université d’Ottawa, fait partie d’une équipe qui a reçu une subvention de l’Initiative Canada-Royaume-Uni sur l’intelligence artificielle pour étudier le cerveau et ses interactions avec l’environnement extérieur.

Cette recherche adopte une nouvelle approche pour comprendre le cerveau, et son but est de construire à terme de meilleurs outils de diagnostic pour les professionnels de la santé mentale afin de fournir un traitement plus personnalisé des troubles psychiatriques.

L’annonce a été faite par Navdeep Bains, ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, et Susan le Jeune d’Allegeershecque, haute-commissaire britannique au Canada. C’est la toute première fois que trois organismes canadiens de financement de recherche et quatre conseils de recherche britanniques se réunissent dans le but de renforcer les recherches dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Des équipes internationales ont ensuite reçu des subventions d’un montant de 5 $ millions et de 5 £ millions sur trois ans.

« La conscience n’est pas dans votre tête. Elle se situe au niveau de votre relation avec le monde. Il faut comprendre cette relation pour pouvoir offrir une meilleure thérapie aux gens. »La proposition de recherche du Dr Northoff s’intitule « Le moi en tant que lien entre l’agent et l’environnement – traverser les frontières disciplinaires pour aider les êtres humains et anticiper les êtres artificiels ».

Le Dr Northoff, dont les travaux recoupent les domaines de la philosophie, de la psychiatrie et des neurosciences, est le chercheur principal du côté canadien (le professeur Karl Friston est son homologue britannique.) L’équipe de recherche multidisciplinaire comprend également la Dre Maia Fraser, une mathématicienne et informaticienne de l’Université d’Ottawa.

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Susan le Jeune d’Allegeershecque, haute-commissaire britannique au Canada, partage un moment avec le Dr Georg Northoff.
Susan le Jeune d’Allegeershecque, haute-commissaire britannique au Canada, partage un moment avec le Dr Georg Northoff.

L’intelligence artificielle est un domaine de recherche complexe, certes, mais l’objectif est essentiellement de mieux comprendre notre cerveau afin de renforcer les parties qui perçoivent et traitent ce qui nous entoure.

Le Dr Northoff se sert de la musique comme métaphore pour décrire son sujet de recherche. Notre cerveau s’aligne sur le rythme, et nous tapons du pied pour suivre le rythme. Si vous dansez un tango, plus vous êtes synchronisé avec la musique, mieux vous dansez. Le cerveau des personnes atteintes de psychose n’a pas le même alignement et n’est pas capable de se synchroniser de la même manière. « Leur cerveau est complètement déconnecté. Complètement perturbé », explique-t-il. En d’autres termes, le cerveau est déphasé par rapport à son environnement.

Cet « alignement entre le cerveau et le monde » est étroitement lié à la perception de soi, par exemple.

« La conscience n’est pas dans votre tête. Elle se situe au niveau de votre relation avec le monde », ajoute le Dr Northoff. « Il faut comprendre cette relation pour pouvoir offrir une meilleure thérapie aux gens. »

La conception d’outils mathématiques et informatiques permettant de saisir des schémas et de trouver une structure dans le « chaos » du cerveau est la première étape pour trouver un moyen de mieux le synchroniser avec son environnement.

À l’avenir, cette recherche pourrait ouvrir la voie à des outils de diagnostic permettant un traitement plus personnalisé des maladies mentales.

Les organismes de financement canadiens qui font partie de l’Initiative Canada-Royaume-Uni sur l’intelligence artificielle comprennent les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherches en sciences humaines.

D’autres projets de recherche financés dans le cadre de cette initiative portent sur les technologies permettant de dépister et de surveiller les épidémies mondiales, d’aider les neurochirurgiens à pratiquer des interventions chirurgicales, de lutter contre les propos abusifs en ligne et de mettre au point des systèmes de transport fondés sur l’intelligence artificielle.

Pour en savoir plus sur les travaux du Dr Northoff, consultez le site georgnorthoff.com, ou son livre, intitulé Neuro-Philosophy and the Healthy Mind: Learning from the Unwell Brain.

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