Alors que l'été touche à sa fin et qu'une nouvelle année scolaire commence, de nombreux jeunes peuvent ressentir une certaine pression. Les exigences scolaires en sont une des causes.
Nombreux sont ceux qui doivent également faire face à des transitions de vie importantes, comme l'entrée sur le marché du travail ou le premier déménagement. Même le simple fait de tenter de répondre aux attentes peut s'avérer accablant et stressant.
Selon Statistique Canada, le nombre de jeunes de 16 à 21 ans qui ont qualifié leur santé mentale de « passable » ou de « mauvaise » a plus que doublé entre 2019 et 2023, passant de 12 % à 26 %.
Cela signifie qu'un jeune sur quatre risque de commencer l'année scolaire en étant déjà en difficulté.
Les parents et les personnes qui s'occupent d'enfants ont un rôle essentiel à jouer. Ils peuvent soutenir les jeunes pendant une période qui peut sembler incertaine et déroutante. Mais il s'agit de trouver un juste équilibre. Les personnes qui s'occupent d'enfants peuvent avoir besoin de prendre du recul, tout en restant en contact avec eux.
Voici quatre façons pour les parents et les personnes qui s'occupent d'enfants de soutenir les jeunes pendant la rentrée scolaire et au-delà.
1. Écoutez plus que vous ne parlez
Il est naturel de vouloir arranger les choses, surtout lorsqu'un jeune est anxieux ou se sent dépassé. Mais souvent, ce dont il a le plus besoin, c'est que quelqu'un l'écoute.
« Il est tout à fait acceptable de simplement demander : cherchez-vous des conseils ou voulez-vous simplement que je vous écoute ? », explique Rob Nettleton, travailleur social à l'hôpital Royal, qui travaille souvent avec des jeunes et leurs familles.
Il affirme que la validation émotionnelle est essentielle et souvent négligée. « Les parents n'ont pas besoin d'être d'accord avec ce que vit leur adolescent ni de le comprendre pleinement. Ils doivent simplement reconnaître l'émotion qui le sous-tend. »
2. Respectez leur indépendance, mais ne disparaissez pas.
À mesure que les jeunes prennent leurs propres décisions, les personnes qui s'occupent d'eux peuvent avoir du mal à savoir quand intervenir et quand rester en retrait. Il n'y a pas de règle simple, mais la présence compte, même à distance.
« S’ils veulent simplement de l’espace et qu’il n’y a pas de risques immédiats, nous ne pouvons pas faire grand-chose d’autre que de nous informer, de donner le bon exemple et de faire preuve d’ouverture », déclare Nettleton.
Garder le contact peut se résumer à envoyer un petit message, à prendre de leurs nouvelles ou à proposer un petit coup de pouce. Cela peut inclure faire les courses, les emmener quelque part ou organiser une soirée cinéma improvisée. L'important, c'est d'être présent régulièrement.
3. Savoir quand demander de l'aide
Les troubles mentaux tels que l'anxiété et les troubles de l'humeur apparaissent souvent à l'adolescence et au début de l'âge adulte. Savoir reconnaître les signes et agir à temps peut faire toute la différence.
Plus un jeune reçoit du soutien tôt, meilleures sont ses chances de guérison.
« Si un jeune de votre entourage traverse une période difficile, n’attendez pas. Tendez-lui la main », conseille Nettleton. Consulter un médecin de famille est un bon point de départ. Si une personne a des pensées suicidaires ou d’automutilation, rendez-vous aux urgences les plus proches.
4. Parlez de santé mentale comme vous parlez de santé physique.
Le stress de la rentrée scolaire est bien réel. Chez certains jeunes, il peut déclencher ou aggraver des problèmes de santé mentale. Des conversations ouvertes et sans jugement contribuent à réduire la honte et à instaurer un climat de confiance.
« Les parents peuvent montrer l’exemple en étant honnêtes au sujet de leur propre santé mentale et de la façon dont ils la gèrent », explique Sara Stewart, travailleuse sociale et responsable du programme de psychiatrie jeunesse au Royal.
Il est également important de savoir reconnaître les signes de détresse chez une personne. Des changements dans le sommeil ou l'alimentation, l'irritabilité, le repli sur soi ou le manque de motivation sont des signaux courants indiquant un besoin de soutien, et non des défauts de caractère.
Les aidants doivent aussi prendre soin de leur propre bien-être. Bien manger, dormir suffisamment et bouger sont essentiels à une bonne santé. Il est également important de se ménager des moments de joie.
« Trouvez ce qui vous apaise et vous dynamise vraiment », conseille Stewart. « C’est la meilleure forme de bien-être, et elle varie d’une personne à l’autre. »