Le Royal s'est associé à Musée canadien de la nature Soutenir la guérison et le lien communautaire de manière novatrice.
Les ergothérapeutes de tous nos programmes recevront désormais des billets d'entrée gratuits au musée pour les patients participant aux groupes d'intégration communautaire, afin de faciliter leur retour dans la communauté après une hospitalisation ou un placement en établissement.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme plus vaste « Prescriptions de parcs » (PaRx), mis en œuvre en collaboration avec la Fondation des parcs de la Colombie-Britannique, qui vise à rendre la nature accessible et accueillante pour tous.
Nombre des personnes que nous accompagnons rencontrent des obstacles pour profiter des loisirs, que ce soit en raison de la stigmatisation, de symptômes de maladie mentale ou de difficultés financières. Pour y remédier, nos ergothérapeutes animent des groupes d'intégration communautaire qui encouragent l'exploration à travers des expériences sociales et en pleine nature.
Grâce à la générosité du Musée canadien de la nature, les patients peuvent désormais visiter régulièrement le musée dans le cadre de leur programme thérapeutique, utilisant ces expériences comme de puissants outils de connexion, d'expression de soi et de rétablissement.
Pour mieux comprendre ce partenariat novateur, nous nous sommes entretenus avec Emma Scullion, l'une des thérapeutes en loisirs de l'hôpital The Royal, et Angeline Laffin, vice-présidente de l'expérience et de l'engagement du Musée canadien de la nature.
Emma Scullion, thérapeute en loisirs, programme de consultation externe en psychiatrie légale
Q : Pouvez-vous nous parler un peu de votre travail en tant que thérapeute en loisirs au Royal ?
A : Je travaille avec des patients atteints de maladie mentale qui réintègrent la communauté après des périodes d'hospitalisation et de vie en institution.
En tant qu'ergothérapeute spécialisée en loisirs, j'accompagne les patients dans leur rétablissement en les aidant à acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour participer sereinement à des activités de loisirs enrichissantes et tisser des liens avec leur communauté. Nombre de mes patients rencontrent des obstacles à leurs loisirs et à leur implication communautaire en raison de la stigmatisation, des symptômes de la maladie, de ressources financières limitées ou d'un manque d'information sur les ressources et activités disponibles à Ottawa. Je les aide à retrouver un mode de vie équilibré en explorant leurs intérêts, en leur faisant découvrir de nouvelles activités et en utilisant les loisirs comme outil de connexion, d'expression personnelle et de bien-être.
Q : Pouvez-vous nous parler du groupe d'intégration communautaire que vous animez et de la façon dont le partenariat avec le Musée canadien de la nature a vu le jour ?
A : Pour beaucoup de personnes que j'accompagne, trouver des activités enrichissantes et agréables qui correspondent à leurs intérêts et à leur budget peut s'avérer difficile. Dans le cadre de mon travail thérapeutique, j'anime un groupe d'intégration communautaire où les patients peuvent découvrir une grande variété d'activités de loisirs offertes dans la communauté. L'objectif de ce groupe est de leur faire découvrir différentes activités afin de les aider à identifier leurs intérêts et à mieux connaître les activités récréatives disponibles à Ottawa. La visite de musées fait partie des sorties que nous organisons régulièrement.
Dans le cadre de mes fonctions, je contacte régulièrement des organismes communautaires afin de créer des occasions pour les patients de participer à des activités de loisirs enrichissantes qui, autrement, leur seraient inaccessibles. C’est ainsi qu’est né le partenariat avec le Musée canadien de la nature : je les ai contactés pour me renseigner sur les billets d’entrée pour mon groupe. Le musée a répondu avec générosité et enthousiasme. Ensemble, nous avons perçu le potentiel d’élargir cette initiative et, de ce premier échange, l’idée a évolué vers un partenariat officiel.
Désormais, les ergothérapeutes des différents programmes du Royal peuvent emmener régulièrement leurs patients au musée dans le cadre de leurs programmes thérapeutiques, utilisant les loisirs et les expériences en pleine nature comme outils de guérison. C'est formidable de voir à quel point cette collaboration a profité à tant de personnes.
Q : Comment les programmes d'intégration communautaire, tels que ces visites de musées ou le contact avec la nature, contribuent-ils au bien-être mental et au rétablissement ?
A: Certaines personnes souffrant de troubles mentaux importants peuvent rencontrer des obstacles pour trouver des activités nouvelles et agréables, ce qui peut entraîner l'ennui, l'isolement et un risque accru d'activités dangereuses.
Créer des occasions de participer, sans pression, à des activités enrichissantes avec ses pairs, comme visiter des musées ou explorer la nature, permet de créer des liens sociaux, d'apprendre et de se détendre dans des environnements favorables, ce qui peut atténuer le sentiment d'isolement et améliorer l'humeur générale.
C’est pourquoi nous sommes infiniment reconnaissants au Musée de la Nature de contribuer à rendre la nature et le bien-être plus accessibles aux personnes que nous accompagnons. Des partenariats comme celui-ci nous rappellent que le rétablissement ne se limite pas à nos murs, mais s’étend à la communauté, à des lieux où chacun peut se redécouvrir et retrouver ce qui lui apporte de la joie. En proposant des activités de loisirs enrichissantes, nous aidons les patients à renouer avec eux-mêmes, leur communauté et le monde qui les entoure.
Q : Que diriez-vous à un patient qui pourrait être nerveux à l'idée de son intégration communautaire ?
A : Je leur dirais qu'il est normal d'être nerveux – même moi, ça m'arrive parfois. Les sorties en groupe peuvent paraître intimidantes au début, mais lorsqu'on y va avec des amis ou un groupe de personnes bienveillantes, elles se transforment souvent en expériences positives et enrichissantes pour la confiance en soi. Explorer de nouvelles activités ou de nouveaux centres d'intérêt vaut vraiment le coup. On ne sait jamais où cela peut mener !
Angeline Laffin, vice-présidente, Expérience et engagement, Musée canadien de la nature
Q : Pourquoi ce partenariat est-il important pour le musée ?
A : C’est un partenariat très important pour nous. En tant que membre de la communauté d’Ottawa, le Musée canadien de la nature vise à offrir un espace accueillant où les visiteurs peuvent repartir enrichis et inspirés.
En matière de santé mentale, de plus en plus d'études scientifiques suggèrent que passer du temps à explorer la nature, à fréquenter des musées ou des galeries d'art et à vivre des expériences éducatives peut avoir un impact positif sur diverses affections, telles que l'anxiété, le stress et les douleurs chroniques.
Notre musée propose une exploration fascinante de l'histoire naturelle du Canada. Grâce à ce partenariat, nous pouvons offrir aux patients du Royal une excellente introduction au musée et leur permettre d'en apprendre davantage sur le monde naturel. Nous sommes convaincus qu'il s'agit d'une contribution importante à notre communauté.
Q : En quoi ce partenariat s'inscrit-il dans la mission ou les valeurs du musée ?
A: En tant qu'institution à la fois culturelle et scientifique, le Musée canadien de la nature vise à inspirer les gens à comprendre et à apprécier la nature.
Visiter le musée est une façon de créer ce lien. Le musée est aussi un lieu d'intérêt civique à Ottawa, et nous sommes ravis de pouvoir contribuer à la vie de la communauté grâce à ce partenariat.
Q : Qu’espérez-vous que les patients retiennent de leur séjour ici ?
A: Nous souhaitons vraiment que tous les visiteurs du Musée canadien de la nature se sentent les bienvenus et en sécurité, qu'ils repartent inspirés par la diversité et la beauté de la nature, qu'ils éprouvent un sentiment d'émerveillement et qu'ils passent une excellente visite !