Annemarie Wolff reçoit la Médaille d’or académique du Gouverneur général

Annemarie Wolff a récemment été récompensée de la Médaille d’or académique du Gouverneur général pour sa thèse de doctorat. Mme Wolff est chercheuse postdoctorale à l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM) et ancienne doctorante à l’IRSM et à la Faculté de médecine (neurosciences) de l’Université d’Ottawa. 

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Annmarie Wolff
Annemarie Wolff, une chercheuse postdoctorale à l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM), a remporté la prestigieuse Médaille d’or académique du Gouverneur général pour sa thèse de doctorat, qui mesurait les différences dans l’activité cérébrale chez des sujets sains. Une meilleure compréhension de ces différences pourrait jouer un rôle important dans la médecine personnalisée.

La Médaille d’or académique est remise chaque année à l’étudiant qui obtient les meilleurs résultats au niveau universitaire supérieur.

Ce prix a été décerné en reconnaissance des travaux de doctorat de Mme Wolff. Ses recherches portaient sur les marqueurs neuronaux pertinents de différences individuelles dans des cerveaux sains en utilisant l’électroencéphalographie (EEG), une méthode non effractive qui permet d’enregistrer l’activité électrique du cerveau.

Le fait de chercher à comprendre certaines différences d’activité cérébrale, plutôt que de se contenter d’examiner les moyennes dans une population donnée, pourrait jouer un rôle important dans la médecine personnalisée.

La médecine personnalisée est définie comme l’adaptation du traitement médical aux caractéristiques individuelles de chaque patient.

Mme Wolff explique que lorsque nous n’étudions que des moyennes, nous ne tenons pas compte de la variation qui existe entre les personnes. « Et quand on ne regarde que la moyenne, cela ne décrit pas vraiment bien ni de manière précise ou utile une personne de cette population. »

Trouver le bon médicament et la bonne posologie pour traiter un patient peut constituer un défi, car certaines personnes ne répondent tout simplement pas au médicament qui leur est prescrit. De plus, les médicaments mettent beaucoup de temps à agir. Par exemple, il peut s’écouler six semaines avant que le médicament soit jugé efficace ou non. Et si le médicament n’est pas efficace, il faut recommencer à zéro, essayer un nouveau médicament pendant six semaines de plus et, éventuellement, gérer une toute nouvelle série d’effets secondaires comme les nausées, la prise de poids ou les convulsions.

« En ce qui concerne les maladies psychiatriques par exemple, il s’agirait d’examiner certaines de ces mesures et d’en tenir compte, nous pourrions alors mieux comprendre pourquoi un médicament est efficace chez une personne mais non chez une autre, alors qu’elles sont toutes deux atteintes de dépression et présentent les mêmes symptômes. »

« Pourquoi les gens ont-ils des effets secondaires différents? Pourquoi ne réagissent-ils pas au même médicament alors qu’ils présentent les mêmes symptômes? », se demande Mme Wolff. « Ce sont des questions importantes auxquelles personne n’a de réponse. »

L’intérêt de Mme Wolff pour les sciences a commencé dès l’école primaire. Elle aimait le côté physique et pratique de cette discipline. À l’école secondaire, un stage au Centre de recherche sur le cancer de l’Hôpital d’Ottawa l’a incitée à poursuivre des études scientifiques à l’Université de Toronto.

« Pourquoi les gens ont-ils des effets secondaires différents? Pourquoi ne réagissent-ils pas au même médicament alors qu’ils présentent les mêmes symptômes? », se demande Annemarie Wolff, lauréate de la Médaille d’or académique du Gouverneur général. « Ce sont des questions importantes auxquelles personne n’a de réponse. »

« J’ai découvert les neurosciences et j’ai adoré cela », se souvient-elle.

Mme Wolff est désormais boursière postdoctorale et s’appuie sur les recherches effectuées dans le cadre de son doctorat pour étudier des mesures similaires chez les patients atteints d’une maladie psychiatrique. Jusqu’à présent, elle a appris que la différence entre certaines de ces mesures est plus faible chez les personnes atteintes de schizophrénie. « Leur activité cérébrale change beaucoup moins que chez les personnes en bonne santé », explique-t-elle. « Cela a du sens et correspond aux symptômes, car les personnes atteintes de schizophrénie disent souvent que les couleurs ne sont pas aussi vives et qu’elles se sentent plus déconnectées de l’environnement et du monde, la question est donc de savoir pourquoi cela se produit. »