Les données sont plus que des chiffres : elles racontent des histoires. Elles révèlent des tendances, mettent en lumière des lacunes et orientent vers des solutions. En santé, ces informations sont essentielles : elles montrent où les systèmes sont défaillants, où les gens sont laissés pour compte et comment nous pouvons faire mieux. C’est ce qui motive les nouvelles Chaires de recherche universitaire (CRU), lancées en partenariat avec le Réseau universitaire de santé d’Ottawa (RUSO). L’une de ces URC nouvellement nommées est la Dre Rebecca Robillard du Royal.
Acteur clé dans la création de ces chaires, le Réseau universitaire de santé d’Ottawa (RUSO) est une alliance récemment formée de partenaires de premier plan, incluant les hôpitaux d’enseignement et de recherche affiliés à l’Université d’Ottawa. Ce réseau vise à faciliter la recherche collaborative, à renforcer la réputation d’Ottawa en tant que pôle d’excellence en recherche en santé, et à soutenir un écosystème d’éducation en santé de calibre mondial. En rapprochant la découverte scientifique de la pratique clinique, le RUSO permet aux avancées en recherche de se traduire plus rapidement en soins améliorés, en formations enrichies et en meilleurs résultats pour les patients.
Ces projets CRU-RUSO visent à faire progresser la recherche sur le sommeil et la santé mentale, à optimiser la réadaptation cardiovasculaire et à examiner l’impact du langage sur l’équité en santé. Ils exploitent les données pour mieux saisir les subtilités de la santé et transformer les connaissances en actions concrètes.
Dre Rebecca Robillard
La professeure agrégée Rebecca Robillard cherche à mieux comprendre le lien entre sommeil et bien-être, lequel va beaucoup plus loin qu’on pourrait le croire.
En qualité de psychologue clinicienne et de neuroscientifique, elle est bien placée pour examiner les perturbations du sommeil issues d’un large éventail de troubles mentaux. En comparant les données de personnes aux différents profils psychologiques, elle relève à la fois les perturbations courantes – comme les troubles du cycle du sommeil ou les changements dans l’activité cœur-cerveau – et les particularités propres à chaque état. Cette approche bilatérale ouvre la voie à des interventions plus personnalisées et plus ciblées.
Les travaux de la professeure Robillard combinent l’analyse des ondes cérébrales, l’utilisation de technologie portable pour le sommeil et la collecte de données réelles en clinique et auprès de la population. Le projet vise notamment la création d’un référentiel national en libre accès sur le sommeil et la santé mentale; ce serait le tout premier au Canada.
Cette ressource fera partie de l’Interconnectome cœur-cerveau, un projet interdisciplinaire de grande envergure qui étudie l’interaction du cœur et du cerveau et ses répercussions sur la santé. En contribuant à cette plateforme, la professeure Robillard accélérera la recherche à l’intersection du sommeil, de la santé mentale et de la fonction cardiovasculaire, surtout pour les populations défavorisées et diversifiées.