Petit-déjeuner des chefs pour la santé mentale

Le 2 octobre, plus de 1 000 personnalités du monde des affaires et dirigeants communautaires se sont rassemblés à l’occasion du Petit-déjeuner des chefs pour la santé mentale du Royal, où nous avons partagé trois vérités sur la schizophrénie. Voici ces trois vérités :

N1 – Changer les perceptions

Nous devons dissiper les mythes et la peur qui entourent la schizophrénie, car cela peut nuire aux personnes qui ont une expérience vécue de cette maladie. Il faut remplacer la peur par l’empathie. Il faut remplacer la marginalisation par l’ouverture.

C’est une vérité.

N2 – Valoriser l’expérience vécue

Les personnes qui ont une expérience vécue de la schizophrénie ont une vision de la réalité qui est très différente de la nôtre. Leur vérité peut être un monde d’isolement et de peur. Leur rétablissement peut être un long cheminement. Notre rôle est de leur apporter notre soutien et notre compréhension.

N3 – Investir dans la recherche

En investissant dans la recherche, nous obtiendrons de meilleurs résultats pour les patients et nous pourrons découvrir la vérité sur la schizophrénie. Nous avons parcouru un long chemin en matière de traitements, mais il reste encore beaucoup à comprendre. La vérité sur cette maladie peut être découverte, mais nous devons continuellement investir dans la recherche.

Le Petit-déjeuner des chefs pour la santé mentale du Royal a permis de collecter plus de 600 000 $ pour les soins de santé mentale et la recherche. Nous nous attendons à ce que le total des fonds collectés augmente parallèlement aux promesses de dons envoyées au cours des prochaines semaines.

En mes propres mots

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Photo of Len Reymen
La recherche mène à de meilleurs résultats pour les personnes atteintes de maladie mentale. Len Reynen décrit son parcours du diagnostic au traitement, afin de nous aider à comprendre pourquoi il est important de mettre davantage de gens sur la bonne voie de traitement, plus rapidement.

Je dois lutter contre la schizophrénie, l’anxiété et la dépression, mais tout a commencé par la dépression. J’avais environ 13 ans, et c’était vraiment un cas classique. J’étais athlétique auparavant; je suivais un programme pour les élèves doués et j’étais un enfant brillant, qui aimait la course de longue distance, le soccer et le basketball. Et puis les choses ont commencé à changer progressivement. J’ai commencé à me tourner vers l’alcool et la drogue pour faire face à mes problèmes, et cela a duré un certain temps.

Deux de mes oncles étaient atteints de schizophrénie; l’un d’eux est mort quand j’étais très jeune – il s’est suicidé. Mes deux oncles sont tombés malades avant qu’il n’y ait de progrès dans ce domaine... Les choses ont beaucoup évolué dans les dernières années.

J’ai pris différents antidépresseurs, antipsychotiques, stabilisateurs d’humeur... c’était tout un processus. Et, encore aujourd’hui, on continue d’ajuster mes médicaments de temps à autre. J’ai finalement trouvé une combinaison qui fonctionne pour moi, mais il m’a fallu environ 15 ans pour y arriver.

Il est difficile de faire quoi que ce soit quand vous n’êtes pas motivé – surtout quand ce n’est pas vraiment qui vous êtes, ni qui vous étiez avant de tomber malade. Cela n’a pas beaucoup de sens pour les gens autour de vous non plus.

S’il y avait eu des moyens objectifs de diagnostiquer cette maladie plutôt que de suivre un long parcours d’essais et d’erreurs, cela m’aurait peut-être évité toutes ces années à essayer différentes préparations et différents médicaments, parce que c’est ce que fait le diagnostic... il dicte votre traitement. Pendant ces années-là, je n’accomplissais pas grand-chose à part essayer de trouver les bons médicaments, parce que j’étais à peu près incapable de faire quoi que ce soit d’autre. Et quand il faut arrêter les médicaments et essayer en même temps de gérer les symptômes de la maladie, c’est un vrai cauchemar. Il est très important de pouvoir faciliter ce processus pour tout le monde.

Photo de Peggy Hickman

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Photo d"Amir St. Laurent

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Un participant d'activité

Expérience auditive de la schizophrénie