Voici le Dr Greg Motayne, un psychiatre du Royal qui a remporté le Prix de bâtisseur communautaire de Centraide

Le Dr Gregory Motayne, un psychiatre légiste du Royal qui a consacré sa carrière à travailler avec les adolescents, a récemment vu son nom inscrit au Mur de l’inspiration de l’hôtel de ville d’Ottawa en reconnaissance de son travail bénévole pour Youturn – Services d’appui à la jeunesse (Youturn), un organisme local qui offre des services spécialisés aux jeunes ayant des démêlés avec le système de justice pénale.

Le Dr Motayne, qui a reçu le Prix de bâtisseur communautaire de Centraide de l’Est de l’Ontario en septembre 2018, était l’un des bâtisseurs communautaires dont le nom était inscrit sur le mur, qui a été dévoilé le 24 septembre 2019 dans le cadre de l’événement « Voici Ottawa » organisé par Centraide.

L’événement était co-animé par Stefan Keyes de CTV News Ottawa, et avait une signification toute particulière pour l’animateur, car c’est lui qui a présenté le Prix de bâtisseur communautaire au Dr Motayne, qui était très surpris de recevoir cet honneur, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle (AGA) de Youturn en septembre 2018.

Aider les jeunes à s’en sortir

Youturn est un organisme sans but lucratif qui offre des services de consultation, d’éducation, de formation, de traitement clinique et une gamme d’autres ressources et soutiens aux jeunes en conflit avec le système de justice pénale, ainsi qu’à leur famille.

Lors de l’événement « Voici Ottawa », M. Keyes s’est rappelé avec émotion le jour où il a remis le Prix du bâtisseur communautaire au Dr Motayne. « C’était un immense honneur, rien que de connaître le calibre de son travail et de son engagement envers la communauté et les organismes comme Youturn », a déclaré M. Keyes. « Nous étions tous tellement heureux de la voir sourire comme cela et de le surprendre de cette façon. »

Le Dr Motayne a fait du bénévolat pour Youturn pendant près d’une décennie. Il a commencé à collaborer avec Youturn en 2007, lorsque l’organisme s’appelait à l’époque l’Agence de justice pénale pour adolescents de l’est de l’Ontario. Il est finalement devenu président de son conseil d’administration, un poste qu’il a occupé pendant trois ans. Auparavant, il était président du conseil d’administration de Project Upstream et a participé à la mise sur pied de son programme pour les jeunes en 2008.

Bien qu’il ne siège plus au conseil d’administration de Youturn, le Dr Motayne continue d’offrir des services de consultation psychiatrique à plusieurs organismes pour les jeunes, notamment le Centre Roberts/Smart (un centre de santé mentale pour enfants qui offre des traitements spécialisés aux jeunes ayant des problèmes de comportement et des besoins émotionnels complexes), le Bureau des services à la jeunesse et le Tribunal de la santé mentale pour les jeunes.

Kathy Neff, ancienne directrice générale de Youturn et du Centre Roberts/Smart, a proposé la candidature du Dr Motayne pour ce prix.

Mme Neff a rencontré le Dr Motayne lorsqu’elle est devenue directrice générale de Youturn et qu’il siégeait au conseil d’administration de l’organisme. Elle lui attribue le mérite d’avoir « apporté un rôle de professionnalisme » au conseil et d’avoir contribué à l’élaboration d’une vision à long terme pour l’organisme, surtout lorsqu’il était président du conseil.

Mme Neff affirme que pendant le mandat du Dr Motayne chez Youturn, l’organisme a augmenté le nombre de clients desservis et le nombre de programmes offerts à Ottawa et ailleurs.

« C’est un grand champion pour les jeunes », explique-t-elle. « C’est une personne incroyable, et c’est un véritable cadeau d’avoir cet homme si sage, si intelligent et si dévoué à ces jeunes ici, dans l’est de l’Ontario. »

L’intérêt du Dr Motayne pour les jeunes à risque a commencé lorsqu’il était étudiant en médecine. Quand il était de garde et n’était pas trop occupé, il aimait aider les infirmières de nuit à soigner les nourrissons qui se trouvaient aux soins intensifs.

« Les infirmières étaient très occupées et ne pouvaient pas passer beaucoup de temps avec les bébés qui pleuraient », se souvient-il. « Parfois, les enfants ont juste besoin qu’on vienne les chercher et qu’on les prenne dans les bras. »

Plus tard, il a fait un « bref tour » en pédiatrie avant d’entrer en psychiatrie. La trajectoire de sa carrière a pris un tournant décisif et s’est orientée sur les jeunes à risque lorsqu’il est arrivé au Royal il y a 29 ans. Aujourd’hui, son travail comprend les évaluations ordonnées par la cour de jeunes accusés d’infractions criminelles. 

« Lorsqu’un jeune a des démêlés avec la justice, le tribunal s’intéresse habituellement aux motivations sous-jacentes de son comportement, aux expériences qu’il a vécues, à ses problèmes de comportement, de santé mentale, de famille et aux autres problèmes qui auraient pu contribuer à ses démêlés avec la justice », explique le Dr Motayne. « Mon rôle consiste à recourir à mon expertise psychiatrique pour aider le tribunal à comprendre les facteurs sous-jacents qui alimentent certains des comportements à l’origine des conflits du jeune avec la loi. »

Les conclusions et les recommandations de l’évaluation ordonnée par la cour permettent aussi de renseigner le tribunal sur les questions de santé mentale qui peuvent être pertinentes au fonctionnement de l’adolescent, à la prise de décision concernant les dispositions de la cour, au risque de récidive de l’adolescent et à son éventuelle réponse aux traitements proposés. « Il est également très important pour nous d’être en mesure d’identifier les forces des jeunes et les types d’approches qui pourraient tirer partie de ces forces. »

Conseils pour les intervenants qui travaillent avec les jeunes

La philosophie du Dr Motayne peut se résumer en deux mots : écouter activement. « Les jeunes ont beaucoup à dire si vous leur donnez l’occasion de parler et si vous leur montrez que vous les écoutez », dit-il. De plus, il faut parfois éviter la tentation de donner des conseils et permettre simplement aux jeunes de réfléchir eux-mêmes à leurs problèmes afin de trouver des solutions et de régler une situation.

Le Dr Motayne ajoute qu’il a beaucoup appris des jeunes qui ont croisé son chemin. Il est reconnaissant des nombreux points de vue qu’ils ont partagés avec lui au fil des ans et de leur capacité illimitée à réfléchir, à faire appel à leur intuition et à trouver des solutions.

Ainsi, l’engagement du Dr Motayne rejoint sa toute première expérience auprès d’enfants en difficulté, lorsqu’il passait des nuits à l’unité des soins intensifs avec des nourrissons qui avaient désespérément besoin d’affection. C’est une bonne façon de se rappeler que tout le monde a besoin d’amour et de soutien pour se rétablir, même les personnes qui sont trop grandes pour être bercées!