Lorsque des tragédies distinctes ont frappé la vie des familles Lees, Waddington et James, chacune d’entre elles a réussi à transformer son deuil en espoir pour les personnes atteintes de maladie mentale.

J.D. Lees se souvient qu’il était très proche de sa sœur Allison quand ils étaient petits. Leur famille passait les étés au chalet et faisait des voyages de ski en hiver, mais les difficultés d’Allison pendant ses périodes intermittentes de dépression et le diagnostic de trouble bipolaire qu’elle a reçu à la fin de son adolescence ont commencé à devenir problématiques. Allison a essayé de nombreux médicaments différents au fil des ans, mais elle luttait contre les effets secondaires, ainsi qu’avec son diagnostic. Elle s’est suicidée à l’âge de 27 ans.

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Ben James
« Lorsque nous avons perdu notre Jennie, nous avons décidé qu’il fallait faire quelque chose. J’espère que ma contribution permettra de réduire les cas de suicide. » – Ben James, père de Jennie James

Louise Helen Waddington, que l’on appelait Helen, était brillante et douée. Son père John Waddington dit qu’elle avait toujours eu l’aspiration de changer le monde pour le mieux. Pourtant, Helen a reçu un diagnostic de trouble bipolaire à cycles rapides, et comme elle était bien consciente de l’inefficacité de son traitement à l'époque, elle ne voyait aucune perspective de rétablissement complet. Elle s’est suicidée à l’âge de 35 ans.

Grande voyageuse, dynamique et amusante, Jennie James se faisait des amis partout où elle allait. Elle était brillante, et a reçu des bourses d’études dans des universités du monde entier, mais c’est aussi ce brillant cerveau qui la décevait. Voyant sa fille aux prises avec la dépression depuis des années, le père de Jennie, Ben James, l’a aidée à obtenir une aide professionnelle. Malgré tous les efforts de ses proches et deux hospitalisations, Jennie a vu sa vie écourtée par la dépression. Elle s’est suicidée à l’âge de 33 ans.

Pour rendre hommage à ces proches perdues, chaque famille a créé un fonds de dotation par l’entremise de la Fondation de santé mentale Royal Ottawa. Depuis près d’une décennie, le Fonds Allison Lees pour la recherche sur la dépression, le Fonds Jennie James pour la recherche sur la dépression et le Fonds de la recherche Louise Helen Waddington contribuent aux Bourses de recherche annuelles aux étudiants diplômés de l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM).

Les fonds établis par ces familles offrent des possibilités de recherche et de formation aux étudiants prometteurs de l’IRSM qui font d’importants progrès pour mieux comprendre la maladie mentale et contribuer ainsi à l’élaboration de nouvelles stratégies de prévention et de traitement.
 

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J.D. Lees
« Nous espérons que plus les gens reconnaissent l’importance des recherches qui nous aident à comprendre le cerveau, plus cela nous permettra d’être mieux éduqués, de reconnaître les signes de la maladie et d’intervenir plus tôt. ». – J.D. Lees, frère d’Allison Lees

« En contribuant à ces recherches, ma famille et moi avons le sentiment que nous pouvons faire une petite différence en aidant ces étudiants à améliorer la vie des personnes atteintes de maladie mentale », déclare J.D. Lees. « L’idée que nous contribuons à aider même juste une ou deux personnes à se rétablir nous aide vraiment dans notre propre processus de guérison. »

J.D. ajoute que cette expérience a permis à sa famille d’apprendre à connaître ces jeunes étudiants brillants au fil des ans, et que cela leur a donné l’espoir que les recherches qu’ils soutiennent empêcheront à d’autres familles de souffrir à l’avenir.

Deux récentes lauréates des bourses, Katie Vandeloo (en 2019) et Patricia Burhunduli (en 2018), travaillent actuellement avec la Dre Jennifer Phillips sur une étude en neuroimagerie sur le suicide et le cerveau.

De plus, la Fondation est heureuse d’accueillir le nouveau le Fonds Julia et Christina Ruddy pour la recherche sur la dépression au sein de ce groupe de familles philanthropiques. John et Jennifer Ruddy ont créé ce fonds à la mémoire de Julia et Christina Ruddy, qui étaient aux prises avec la dépression et se sont suicidées.

 

Le but de ce fonds significatif et durable établi à la mémoire des sœurs de John Ruddy est d’aider à faire avancer la recherche sur la dépression et à mettre au point des traitements plus efficaces qui aideront d’autres personnes et familles à l’avenir.