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Colleen O’Connell-Campbell
Colleen O’Connell-Campbell est l’une des membres fondatrices du groupe philanthropique Femmes pour la santé mentale et a contribué à la collecte de plus de 1,5 $ million au profit de la Campagne pour la santé mentale du Royal. Photo de Lindsey Gibeau

Colleen O’Connell-Campbell partage l’histoire personnelle de sa famille pour déstigmatiser la maladie mentale et plaider en faveur d’un meilleur accès aux soins.

 

En février 2004, Colleen O’Connell-Campbell était au travail en train de préparer une réunion avec un client lorsqu’elle a reçu un appel de son mari. Celui-ci a commencé par lui dire de ne pas paniquer parce que cela n’avait rien à voir avec leurs deux fils, puis il lui a annoncé qu’elle devait se rendre immédiatement à l’hôpital, pour son frère.

Mme O’Connell-Campbell se souvient de ce jour douloureux. Elle s’est rendue à l’hôpital, où elle a trouvé son frère allongé derrière un rideau. Tragiquement, son frère s’était suicidé. Il avait 24 ans.

En rétrospective, Mme O’Connell-Campbell se dit qu’il y avait sans doute des signes que son frère était malheureux et qu’il avait des difficultés, mais cela ne faisait pas partie de leurs conversations familiales, parce que les gens ne parlaient pas beaucoup de santé mentale à l’époque.

« Danny n’a jamais été soigné au Royal parce qu'il n’a jamais vraiment reçu de diagnostic », explique-t-elle. « Ce n’est que quelques mois avant son suicide que nous avons compris qu’il n’allait pas bien. »

 

Mme O’Connell-Campbell est responsable de O’Connell-Campbell Wealth Management chez RBC Dominion valeurs mobilières, ainsi que vice-présidente du conseil d’administration de la Fondation de santé mentale Royal Ottawa. Elle siège au conseil depuis quatre ans, mais contribue au Royal depuis 2011. En tant que membre fondatrice du groupe philanthropique Femmes pour la santé mentale, elle a aidé à recueillir plus de 1,5 $ million au profit de la Campagne pour la santé mentale du Royal.

Mme O’Connell-Campbell consacre son temps à soutenir le Royal par son travail bénévole au sein du conseil et en participant aux événements phares de la Fondation, ainsi qu’à ses activité de défense des intérêts et de collecte de fonds. Elle croit fermement au travail essentiel que fait l’organisme, en particulier à l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM) du Royal.

« Nous avons tant de chance d’avoir le Royal, avec ses chercheurs et experts en santé mentale de renommée mondiale, ici même dans notre capitale nationale », dit-elle. « Ils travaillent activement sur des projets de recherche qui auront des répercussions directes sur la vie des patients et un effet positif et transformateur sur notre système de santé. »

 

Mme O’Connell-Campbell estime que nous avons tous la responsabilité de prendre soin de nous-mêmes et de reconnaître quand nous devons demander de l’aide.

« Il peut être difficile pour certaines personnes d’obtenir les services dont elles ont besoin, mais c’est exactement la raison pour laquelle nous devons continuer de recueillir des fonds pour la santé mentale et pour faciliter l’accès aux soins », explique-t-elle. « Si vous avez accès à un programme d’aide aux employés (PAE) au travail, utilisez-le; ou bien appelez la ligne de crise ou votre médecin généraliste. Et surtout, même si c’est vraiment très difficile, n’ignorez jamais un problème. N’abandonnez jamais. »

Mme O’Connell-Campbell continue de travailler à déstigmatiser la maladie mentale dans la communauté en parlant ouvertement de sa propre tragédie.

« Même aujourd’hui, la stigmatisation demeure très forte, et il reste encore beaucoup de travail à faire », ajoute-t-elle. « Je suis reconnaissante que les choses aient progressé, mais il est très important de ne pas oublier qu’il nous reste encore beaucoup de chemin à faire. »

 

Par une journée glaciale du mois de février, il y a seize ans, Mme O’Connell-Campbell se trouvait au service des urgences avec sa famille, dévastée par la perte de son frère. Un commentaire fait à l’époque par sa sœur trouve encore son écho aujourd’hui.

« Pourtant, la vie n’est pas si horrible », avait dit Mme O’Connell-Campbell à sa sœur. Celle-ci s’était tournée vers elle et lui avait répondu : « Pour lui, elle l’était ».

 

« Nous avons tant de chance d’avoir le Royal, avec ses chercheurs et experts en santé mentale de renommée mondiale, ici même dans notre capitale nationale. » – Colleen O’Connell-Campbell