Coup de projecteur sur le Service de soutien comportemental en gérontopsychiatrie du Royal

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On dit qu’une société se mesure à la façon dont elle s’occupe des personnes les plus vulnérables de sa communauté.

La Société de la démence d’Ottawa et du comté de Renfrew estime que plus de 24 000 personnes sont atteintes de démence dans la région, un nombre qui devrait doubler d’ici 2031.

« Les gens disent que le tsunami arrive, mais en fait, il est déjà là », affirme Nancy Lesiuk, gestionnaire du Service mobile de soutien comportemental en gérontopsychiatrie au Royal et responsable régionale de Soutien en cas de troubles du comportement, Champlain, une initiative créée pour appuyer les services de soins de santé destinés aux personnes âgées atteintes de démence, de maladie mentale, de problèmes de toxicomanie ou d’autres troubles neurologiques.

Le soutien communautaire en matière de santé mentale pour les personnes âgées et leurs aidants est essentiel pour notre population vieillissante.

Le Service de soutien comportemental en gérontopsychiatrie du Royal est axé sur l’évaluation, le diagnostic et le traitement des troubles mentaux complexes chez les adultes âgés de plus de 65 ans. Des équipes dévouées fournissent des soins gériatriques spécialisés aux clients et partagent leurs connaissances et leur expertise pour renforcer les capacités d’autres organisations. 

« Le Royal est un chef de file dans ce domaine et, bien que nous ayons un solide programme pour les patients hospitalisés, beaucoup de gens ne se rendent pas compte de la quantité de travail que nous faisons dans la communauté, dans les hôpitaux de toute la région de Champlain, dans les foyers de soins de longue durée, dans les maisons de retraite, dans les logements privés, en somme, partout où se trouvent les clients et leurs aidants », explique Mme Lesiuk.

Le Service mobile de soutien comportemental en gérontopsychiatrie est une équipe composée d’infirmières autorisées spécialisées, de thérapeutes du comportement et de gérontopsychiatres qui fournissent des services dans une zone de 300 km dans l’est de l’Ontario, de Hawkesbury à Deep River, regroupant 7 500 lits dans 61 foyers de soins de longue durée.

L’équipe se concentre sur les personnes âgées de plus de 65 ans atteintes de démence, de troubles neurocognitifs avec trouble du comportement, ou de maladie mentale nuisant à leur capacité de fonctionner de manière autonome, ainsi que sur les personnes présentant des déficiences cognitives liées à la démence. Elle traite également les adultes de moins de 65 ans ayant des troubles cognitifs liés à l’âge tels que la maladie d’Alzheimer et la démence fronto-temporale. Elle travaille directement avec le personnel des foyers de soins de longue durée pour renforcer les capacités de prise en charge des personnes âgées présentant ou risquant de présenter des comportements réactifs ou des « expressions personnelles » (voir l’encadré). 

Son objectif est d’améliorer la qualité de vie des résidents en utilisant des méthodes non pharmacologiques dans la mesure du possible, de réduire les visites aux urgences et de minimiser le besoin de soins psychiatriques en milieu hospitalier.

Une personne atteinte de démence peut présenter des pertes de mémoire, des changements d’humeur ou de comportement, des difficultés de réflexion et de résolution de problèmes, ainsi que des difficultés de langage suffisamment graves pour réduire sa capacité à accomplir les activités de la vie quotidienne.

Le Service mobile de soutien comportemental en gérontopsychiatrie peut être appelé dans un foyer de soins de longue durée si un résident présente des comportements problématiques liés à ses besoins en matière de soins quotidiens.

Selon Mme Lesiuk, bien que les besoins en soins de chaque résident soient uniques, en fin de compte, il suffit « d’écouter, de comprendre les besoins et d’intervenir pour soutenir le résident, les aidants et les proches ».

Renforcement des capacités

L’un des principes clés du Service mobile de soutien comportemental en gérontopsychiatrie est la mise en place de partenariats et le renforcement des capacités dans d’autres organisations. Cela comprend l’enseignement, la formation et les consultations individuelles avec le personnel des foyers de soins de longue durée, comme les médecins, les infirmières, les préposés aux services de soutien personnel, le personnel de soutien, la direction, la famille et les aidants, mais cela s’étend également à d’autres groupes qui rencontrent régulièrement des personnes âgées, comme les étudiants en soins infirmiers, les hygiénistes dentaires, les policiers et les ambulanciers.

« Notre force et notre croissance reposent véritablement sur nos partenariats », indique Mme Lesiuk. « Nous favorisons une culture de collaboration et travaillons ensemble à l’échelle des systèmes. Nous avons une occasion exceptionnelle de soutenir les résidents, leurs aidants et le personnel des soins de longue durée. La culture en est un élément important, et je crois que la clé réside dans les modèles de collaboration que nous avons construits. Il y a des gens qui examinent réellement tous les détails et qui travaillent vraiment ensemble pour améliorer la qualité de vie des clients que nous aidons. »

Pour en savoir plus sur le Programme de gérontopsychiatrie du Royal, visitez le site leroyal.ca.

Les mots affectent les soins

Les équipes mobiles de gérontopsychiatrie du Royal offrent une gamme de services dans la communauté, notamment un soutien aux foyers de soins de longue durée pour la prise en charge des comportements réactifs liés à la démence et à d’autres troubles neurologiques.

Les comportements réactifs comprennent, sans s’y limiter, faire les cent pas, s’égarer ou errer, l’accumulation compulsive, l’agitation, présenter un risque pour soi ou les autres, les gestes ou maniérismes répétitifs et les jurons.

Bien que les termes « comportement difficile » ou « comportement problématique » soient souvent utilisés, Mme Lesiuk et d’autres spécialistes des soins gériatriques préfèrent utiliser les termes « comportement réactif » ou « expressions personnelles ».

« Tous les comportements ont un sens caché », explique Mme Lesiuk.

En qualifiant le comportement de réactif plutôt que de « mauvais » ou « problématique », nous encourageons subtilement le personnel soignant et les aidants à se concentrer davantage sur ce qui peut être fait pour prêter attention aux facteurs déclencheurs de ces comportements et apporter un changement, plutôt que sur les conséquences de ces comportements.
 

Saviez-vous ?

Saviez-vous que le Royal compte plus de gérontopsychiatres que tout autre centre de santé au Canada?