Des amis poilus reviennent au Royal

Après une longue pause liée à la pandémie, le Centre de santé mentale Royal Ottawa accueille à nouveau six bénévoles très spéciaux – et très poilus – de l’organisme Ottawa Therapy Dogs (OTD).

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Le Royal accueille à nouveau six bénévoles très spéciaux de l’organisme Ottawa Therapy Dogs.
Après une longue pause liée à la pandémie, le Centre de santé mentale Royal Ottawa accueille à nouveau six bénévoles très spéciaux de l’organisme Ottawa Therapy Dogs.

Lorraine Douglas, directrice des opérations d’OTD, explique que bien que des équipes étaient présentes au Royal pendant de nombreuses années avant la pandémie, il n’y a jamais eu autant de chiens en même temps sur le campus d’Ottawa. Et ce, malgré une longue liste d’attente pour les services d’OTD et une grave pénurie de bénévoles – humains et canins.

Les bénévoles d’OTD travaillent avec leurs propres chiens dans divers milieux éducatifs et de soins de santé, dont l’Hôpital d’Ottawa, l’Hôpital Queensway-Carleton, l’Hôpital Montfort et le CHEO.

Au Royal, les chiens de thérapie et leurs maîtres bénévoles passent de 60 à 90 minutes par semaine dans différents programmes, y compris en gérontopsychiatrie, en soins de longue durée à la Place Royal Ottawa et au Programme de psychiatrie pour les jeunes.

« Pendant une séance, le chien de thérapie aide à calmer les clients et crée un environnement propice à des conversations constructives entre les clients, les thérapeutes et le maître. » 

De nombreuses personnes apprécient de passer du temps avec leurs compagnons canins et se disent heureuses de le faire, mais de plus en plus de recherches indiquent que le fait de passer du temps avec un chien présente aussi des avantages tangibles et thérapeutiques.

« Outre les nombreuses données probantes anecdotiques des bienfaits des visites de chiens de thérapie, de nombreuses recherches sont actuellement menées dans le domaine des interventions en zoothérapie. Il a été démontré que la présence d’un chien augmente le niveau d’ocytocine dans le corps et que l’ocytocine peut avoir un effet profondément positif sur le corps et l’esprit, ce qui contribue à réduire le taux de cortisol. Ce type d’intervention favorise le rétablissement à la suite de traumatismes, atténue l’anxiété et réduit le stress », explique Mme Douglas.

« Pendant une séance, le chien de thérapie aide à calmer les clients et crée un environnement propice à des conversations constructives entre les clients, les thérapeutes et le maître. » 

Mme Douglas a raconté un jour à un groupe de jeunes clients comment Obi, un golden retriever, réagit parfois au stress d’une nouvelle situation en se secouant fortement, comme s’il secouait de l’eau sur son dos. Elle décrit cette action comme l’équivalent d’appuyer sur « un bouton de réinitialisation ». Il s’en est suivi une discussion, encadrée par un clinicien, sur le fait que nous pouvons tout chercher des moyens de nous « réinitialiser » avant de passer à la prochaine grande étape de notre journée.

Mme Douglas note que l’arrivée des chiens est toujours attendue avec impatience et que c’est un événement qui permet aux patients hospitalisés de socialiser et de sortir de leur chambre. Elle pense que la régularité des visites est également un avantage. Elle décrit un jeune patient qui, au début, était réticent à l’idée de rencontrer Obi, préférant l’observer de loin. Au bout d’un certain temps, il a commencé par lui donner une petite caresse sur la tête, mais quelques semaines plus tard, il était suffisamment à l’aise pour lui faire un gros câlin.

« Le chien était familier, il n’était pas menaçant, et il a permis à ce patient de sortir de sa coquille. C’était tout simplement merveilleux à voir », ajoute-t-elle. « Il est vraiment difficile de mettre des mots sur les effets de ces interactions. Je suis toujours émerveillée de voir mon chien communiquer avec les gens à leur niveau. C’est incroyable. »

Dale Patterson, une récréologue qui travaille au Programme de traitement de la toxicomanie et des troubles concomitants du Royal, a pu constater par elle-même les bienfaits des chiens de thérapie. Elle a demandé à certains de ses clients ce qu’ils apprécient le plus dans les visites avec les chiens de thérapie, et voici ce qu’ils ont répondu :

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    Le contact physique – C’est agréable de caresser un chien. Le toucher et le contact physique avec d’autres êtres vivants est l’un de nos besoins les plus fondamentaux et il est sans doute plus difficile d’avoir ce contact en ce moment, en raison de la pandémie et des mesures de distanciation physique en place.

  • Il n’y a pas de jugement – Les chiens sont heureux de les voir, quoi qu’il arrive. « La queue et le train arrière du chien remuent, et cela transmet un grand sentiment d’accueil et de joie », dit Mme Patterson. « Ça fait du bien de passer du temps avec quelqu’un qui ne vous juge pas sur votre passé ou vos problèmes. »

  • Les chiens leur rappellent des moments heureux avec leurs propres animaux de compagnie, et ils incitent souvent les gens à s’ouvrir. « C’est un moyen vraiment sain et sûr pour les clients d’exprimer leur affection », affirme Mme Patterson. Comme cherche souvent à trouver un terrain d’entente avec ses clients, Mme Patterson estime que l’interaction avec un animal est une expérience positive et partagée dont ils peuvent parler et sur laquelle ils peuvent s’appuyer.

Pour en savoir plus sur l’organisme Ottawa Therapy Dogs, consultez le site ottawatherapydogs.ca.