L’appartement de rétablissement : premiers pas vers l’autonomie

Le nouvel appartement de rétablissement du Royal a ouvert ses portes en juin, et des clients du Programme de traitement et rétablissement de la schizophrénie y ont déjà séjourné dans le cadre de leur parcours de rétablissement.

Le programme d’appartements de rétablissement ne constitue qu’un seul élément du continuum des soins au Royal.

« En fin de compte, nous voulons aider les clients à vivre en toute confiance et en toute sécurité dans la communauté, et cet appartement est un pas dans cette direction pour de nombreuses personnes », indique le Dr David Attwood, directeur clinique du programme. « Nous nous engageons à lutter contre la stigmatisation en aidant nos patients à progresser afin de bien fonctionner dans nos communautés et de faire leurs premiers pas sur leur chemin personnalisé de rétablissement. »

L’appartement a été financé en partie grâce à un généreux don de Black & MacDonald.

Ce milieu de transition novateur possède toutes les caractéristiques d’un appartement typique : une chambre à coucher, un espace de vie lumineux, une cuisinette, une salle de bain complète et un coin repas. L’appartement est entièrement meublé, et on y accède par une porte d’entrée qui s’ouvre avec une carte magnétique. Il est équipé d’une télévision, d’un téléphone, de jeux de société, de casse-têtes et de fournitures d’art. Des photos encadrées sont suspendues au-dessus d’un canapé moderne à trois places.

L’une des plus grandes différences par rapport à un appartement normal – outre le fait qu’il est situé dans une unité d’hospitalisation – est qu’il a été décoré en collaboration avec les clients. Le personnel et les clients ont travaillé ensemble pour choisir les meubles, les couleurs de peinture et les photos qui décorent les murs.

Les clients sont aiguillés par l’équipe clinique et vivent dans l’appartement pendant deux à quatre semaines. Il s’agit d’un environnement idéal pour que le personnel puisse évaluer les compétences des clients en matière de vie autonome et leur offrir un soutien au besoin.

« Nous nous engageons à lutter contre la stigmatisation en aidant nos patients à progresser afin de bien fonctionner dans nos communautés et de faire leurs premiers pas sur leur chemin personnalisé de rétablissement.  »

Une journée typique dans l’appartement se déroule comme une journée dans l’unité d’hospitalisation, mais les clients ont la responsabilité supplémentaire de s’occuper de leurs propres besoins. En effet, les clients qui séjournent dans l’appartement doivent le garder propre et bien rangé, ils font eux-mêmes leur budget et leurs courses, planifient et préparent leurs propres repas et font leur propre lessive. De plus, ils participent davantage à leur traitement en ayant accès à leurs médicaments à partir du poste de soins infirmiers et bénéficient d’un soutien constant de la part du personnel infirmier en cas de besoin. De plus, ils poursuivent leurs autres engagements de traitement, y compris les thérapies de groupe et les activités à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital, ainsi que les rencontres individuelles avec l’équipe de soins.

« Notre espoir est que les clients puissent fonctionner dans l’appartement de manière relativement autonome », explique Karen Daley, directrice des Services de soins aux patients du programme. « Souvent, les personnes atteintes de schizophrénie présentent des déficits fonctionnels au fil du temps et perdent la capacité de s’occuper de leurs soins personnels ou de vivre dans la collectivité avec un soutien minimal. C’est l’occasion pour les ergothérapeutes de faire ce qu’ils font de mieux... évaluer les aptitudes des clients à la vie quotidienne et déterminer s’ils peuvent vivre en toute sécurité dans la collectivité. Et, si ce n’est pas le cas, ils doivent déterminer quels soutiens offrir aux clients pour qu’ils puissent vivre de la façon la plus autonome possible. »

Le projet vient tout juste d’être lancé, mais les commentaires des clients du Royal et du personnel sont positifs.

« C'est un concept vraiment différent », explique Danielle Frenette, une ergothérapeute qui a participé à la demande de subvention initiale et qui a aidé à élaborer le protocole pour l’appartement.  « Nos clients sont très enthousiastes. »

« C’est une étape importante pour assurer que les clients se sentent en sécurité, confiants et soutenus après leur départ de l’hôpital », ajoute Mme Frenette.

Rendu possible grâce à de généreux dons à la Fondation Royal Ottawa

Rendu possible grâce à de généreux dons à la Fondation Royal Ottawa