FAQ sur le COVID-19 : Gérer un problème de toxicomanie

FAQ sur le COVID-19 :

Un membre de ma famille a un problème de toxicomanie. Comment puis-je le soutenir au mieux pendant cette crise?

Réponse :
Dre Kim Corace, directrice des programmes cliniques et de la recherche, Programme de traitement de la toxicomanie et des troubles concomitants du Royal

Il est normal de ressentir du stress et de l’anxiété pendant la pandémie COVID-19. Chez les personnes qui ont un problème d’alcool, de drogues ou d’autres substances (trouble de toxicomanie), le stress, l’anxiété et l’isolement peuvent aggraver leur problème de consommation. La bonne nouvelle est que nous pouvons aider nos proches à adopter plusieurs stratégies pour mieux gérer les effets du stress et de l’anxiété et favoriser leur rétablissement.

  1. Maintenir un contact social. On dit que : « Le contraire de la dépendance, c’est le contact ». Il est d’autant plus important en ce moment d’aider votre proche à trouver des moyens de rester en contact avec son entourage pour son mieux-être émotionnel et mental (tout en respectant les consignes de distanciation physique). Encouragez-le à profiter du soutien par les pairs (en ligne et par téléphone) offert par les organismes communautaires. De nombreux groupes d’entraide, comme SMART recovery, sont désormais offerts en ligne. Essayez aussi de l’aider à se rapprocher de ses amis et de sa famille. Il peut par exemple utiliser des outils en ligne (Zoom, Google Hangouts) pour garder le contact en parlant par conférence vidéo.
  2. Rester informé. Aidez votre proche à s’informer sur le COVID-19 auprès de sources crédibles, comme Santé publique Ottawa. Essayez de l’aider à limiter son exposition aux médias, car cela pourrait augmenter son anxiété et son stress. Il est suffisant de consulter une mise à jour auprès d’une source fiable, une ou deux fois par jour.
  3. Garder la forme. Essayez d’encourager votre proche à se promener, à faire de l’exercice, ou même à tester une application de conditionnement physique en ligne. L’activité physique pourrait l’aider à mieux gérer son problème de toxicomanie, ainsi que soulager ses sentiments de détresse, d’anxiété, de dépression et de solitude.
  4. Faire des activités positives. Aidez votre proche à faire des activités qui lui plaisent, par exemple des activités artistiques, jouer de la musique, cuisiner, ou apprendre quelque chose de nouveau.
  5. Faire des exercices de relaxation ou de pleine conscience. Aidez votre proche à trouver des façons de se détendre et de rester calme. L’application Toutematête du Royal ou d’autres app peuvent vous aider.
  6. Continuer à prendre les médicaments selon l’ordonnance. Si votre proche prend des médicaments pour son problème de toxicomanie ou de santé mentale, il est important qu’il continue de les prendre selon l’ordonnance. Si vous avez de la difficulté à obtenir des médicaments en raison de la situation de COVID-19, contactez votre médecin, votre infirmière praticienne ou votre pharmacien pour obtenir de l’aide.
  7. Réduire les risques. Si votre proche continue à consommer des substances, encouragez-le à le faire en toute sécurité et à réduire ses risques. S’il est à risque de faire un surdosage d’opiacés, aidez-le à se procurer une trousse de naloxone (disponible en pharmacie). Parlez-lui des signes et symptômes d’un surdosage (overdose) et de comment réduire ses risques. S’il s’injecte de la drogue, encouragez-le à utiliser un matériel d’injection propre (seringues, etc.). S’il n’est pas en auto-isolement, encouragez-le à utiliser un service de consommation supervisée.
  8. Obtenir un soutien. Certains services de traitement de la toxicomanie ont modifié leurs horaires ou sont actuellement suspendus, mais de nombreux programmes ont maintenu ces services en changeant la façon de les offrir (notamment par counseling virtuel). Si votre proche est à la recherche de services pendant cette période, il peut s’adresser au Programme de traitement de la toxicomanie et des troubles concomitants du Royal pour savoir si un service du Royal ou de la communauté pourrait répondre à ses besoins. Il peut également s’adresser au Service d’accès au rétablissement pour connaître les options de traitement disponibles.

 

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