Au Royal, un groupe thérapeutique de bénévolat renforce la confiance en soi des participants

Des études montrent que le bénévolat est bon pour la santé mentale. On sait qu’il diminue le stress, l’anxiété et la dépression, et qu’il renforce la confiance en soi et la satisfaction de vie générale. Dans les établissements de soins de santé mentale, le bénévolat est également considéré comme un moyen efficace d’augmenter l’engagement des patients, ce qui se traduit par une meilleure participation à des activités utiles, une amélioration de l’humeur et une meilleure qualité de vie.

Depuis 2014, les résidents du Programme intégré de rétablissement de la schizophrénie ont eu l’occasion de participer à un groupe thérapeutique unique qui est axé sur le bénévolat.

Les réunions hebdomadaires sont une combinaison de séances en personne qui se concentrent sur l’acquisition de compétences et la préparation, et d’excursions encadrées dans la communauté d’Ottawa pour faire du bénévolat planifié en groupe à court terme.

L’objectif est que les membres du groupe fassent deux heures du bénévolat dans trois lieux différents au cours du programme de dix semaines.

Les années précédentes, le groupe a fait du bénévolat à la Banque alimentaire d’Ottawa (à l’entrepôt et à la ferme), au Jardin faunique Fletcher, au Centre alimentaire Parkdale et à la Mission d’Ottawa. Pendant la pandémie, le groupe est passé au bénévolat virtuel et a fabriqué des jouets pour chats destinés aux refuges pour animaux de la région.

Amanda Wannamaker, une ergothérapeute du Royal, dirige le groupe en collaboration avec sa collègue Kathy Sager, une récréothérapeute.

L’année dernière, Mme Wannamaker a pris contact avec Logement communautaire d’Ottawa (LCO), le plus important fournisseur de logements sociaux à Ottawa. Les deux groupes se sont associés et ont construit des jardinières dans une propriété de LCO à l’intention des résidents. Une fois le projet terminé, les bénévoles de LCO sont venus au Royal et, avec les membres du groupe de l’hôpital, ont construit un banc avec des boîtes de jardinage pour les résidents et les familles du Programme de rétablissement.

« Les clients qui ont participé à ce projet ont pu créer quelque chose de beau et de permanent, tout en contribuant à la communauté », explique Mme Wannamaker. « C’est une forme de partenariat très agréable. »

L’expérience a été si encourageante que les deux organisations prévoient de collaborer sur une deuxième série de projets de construction similaires cette année.

Mme Wannamaker et Mme Sager ont reçu des commentaires positifs de leurs clients à propos de cette expérience. « En faisant du bénévolat, j’ai appris que je pouvais me débrouiller seul dans un milieu de travail. Ce groupe m’a donné de l’espoir », a écrit l’un des membres du groupe.

Le bénévolat rend ce que la schizophrénie enlève

Qu’il s’agisse de retourner à l’école ou au travail, ou de maintenir un meilleur niveau d’autonomie ou d’activité au quotidien, le Programme de rétablissement travaille avec des clients qui cherchent à améliorer leurs compétences en matière d’autonomie et à reprendre des activités significatives.

Le groupe de bénévolat du Programme de rétablissement favorise la réalisation de ces objectifs en aidant les clients à identifier leurs points forts et à prendre confiance en eux, ce qui constitue un aspect particulièrement important du parcours de rétablissement.

« Les personnes qui participent au Programme de rétablissement viennent souvent avec de grands objectifs de vie, comme le retour à une vie indépendante, au travail ou à l’école, mais la période intermédiaire peut être très difficile pour ces gens », explique Mme Wannamaker.

« L’un des aspects les plus difficiles du rétablissement pour bon nombre de nos clients est la gestion des symptômes négatifs, ce que la maladie enlève aux gens – leur motivation, leur sens de l’initiative, leur joie de faire les choses. Au moyen d’activités significatives, nous pouvons commencer à les réintégrer dans les rôles de la vie, mais aussi les aider à surmonter certains des symptômes négatifs de la schizophrénie dans un milieu où ils sont soutenus. »

À la fin du groupe, les participants reçoivent un certificat indiquant le nombre d’heures de bénévolat qu’ils ont effectuées. Lors de la dernière séance en personne, ils sont encouragés à réfléchir à leur expérience de bénévolat – ce qu’ils ont appris, ce qui s’est bien passé, ce qu’ils vont poursuivre et intégrer dans leur quotidien.

« La confiance en soi est souvent le résultat de cette réflexion », ajoute-t-elle. « Les gens ont une meilleure idée de ce qu’ils sont après avoir fait du bénévolat. »